Presse: le bilan de RSF
Reporters sans frontières dresse son bilan pour l’année en cours. En 2017, 65 journalistes ont été tués, 326 sont actuellement en détention et 54 sont retenus comme otages. Pour ce qui est des journalistes tués, cela s’est produit « soit dans l’exercice de leurs fonctions, victimes par exemple d’un bombardement, soit assassinés parce que leurs enquêtes dérangeaient. Les reporters assassinés représentent d’ailleurs la part la plus importante de ces statistiques, soit 60 % », peut-on lire dans le communiqué de RSF.
L’ONG de défense des journalistes rappelle toutefois que l’année 2017 est la moins meurtrière pour les journalistes professionnels depuis 14 ans. Mais cette baisse n’est pas de mise pour les femmes journalistes : dix sont mortes en 2017 contre cinq en 2016. « Les journalistes d’investigation qui travaillent sur de grands sujets tels que la corruption ou les scandales environnementaux jouent un rôle fondamental de contre-pouvoir et sont en cela lâchement assassinés par ceux que ces enquêtes dérangent. Mener des enquêtes dans certains pays en paix est en train de devenir aussi dangereux que de couvrir un conflit. Cette situation alarmante rappelle la nécessité de davantage protéger les journalistes », dénonce Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
Pour ce qui est du Maroc, RSF y déplore « le nombre inhabituel de journalistes prisonniers cette année » et où « un journaliste professionnel, Hamid El Mahdaoui, quatre blogueurs et trois collaborateurs de médias sont actuellement détenus ».
Younes Baâmrani