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Préscolaire: Éducatrices faute de mieux…

En solidarité avec les revendications pacifiques et légitimes de justice sociale du mouvement GenZ212, En toutes lettres vous donne accès libre à plusieurs textes parus dans la collection Enquêtes, qui témoignent des conditions de vie indignes de nos concitoyens.

« Il y a de ces métiers qui se conjuguent exclusivement au féminin. C’est le cas des éducatrices dans le préscolaire, que ce soit dans le public ou dans le privé. Un secteur qui souffre d’une grande précarité et dont les conséquences sur ces femmes qui dédient leur temps à initier les enfants de ce pays à l’univers scolaire, sont catastrophiques.

Pourtant, à en croire les chiffres officiels, les choses évoluent très bien. Le ministère de tutelle a publié, à l’été 2022, les dernières données disponibles, qui sont celles de septembre 2021 : le taux d’inscription dans le préscolaire, toutes catégories confondues (public, privé, traditionnel et non structuré) est de 72,5 % au niveau national, soit 910 428 enfants préscolarisés. Le préscolaire public, en constante progression ces dernières années, représente, selon ces mêmes chiffres, 43 % du total des effectifs. Sous la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale, il est géré en partie par les associations et parla Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire (FMPS) qui assure60 % de l’offre préscolaire publique. Autant dire la part du lion. Sur son site, on apprend que la FMPS, une association a but non lucratif, « a été créée le 10 mars 2008 à l’initiative du Conseil supérieur de l’Enseignement et en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de l’Intérieur et la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’Éducation-Formation »[1]. Autres chiffres significatifs, mais qui sonnent plutôt comme un rappel à la réalité : 37 % des enfants inscrits dans le préscolaire sont dans le secteur traditionnel et non structuré (traditionnel, en grande partie des msids), alors que près de trois enfants sur dix ne sont pas du tout préscolarisés.

« Des milliers de personnes formées »

Un entretien plus récent du patron de la FMPS, Aziz Kaichouh, avec Médias24 apporte de précieux renseignements sur les efforts entrepris par l’Exécutif pour toucher plus d’enfants, mais aussi pour donner plus de qualité et d’homogénéité à l’offre préscolaire.[2] Si le cap d’une généralisation du préscolaire est maintenu à 2028, on apprend que pour la rentrée scolaire 2022-2023, « environ 5 000 nouvelles classes ont été ajoutées », entre celles du ministère et celles de l’INDH, qui intervient également dans le secteur pour « mettre en place des classes dans des endroits où il n’y a pas d’écoles primaires». On apprend aussi que le nombre moyen d’élèves par classe dans le préscolaire public « se situe entre 18 et 20 élèves ». Mais, ce qui est capital dans cette déclaration, c’est qu’elle renseigne sur cette population d’éducateurs, ou plutôt d’éducatrices, du fait de la prédominance écrasante des femmes dans ce secteur. Aziz Kaichouh parle de la formation initiale, qui passerait de « 200 à 950 heures». La FMPS qui a été mandatée cette année par le ministère de l’Éducation nationale formera cette année pas moins de 8 000 éducatrices. Niveau encadrement, poursuit Aziz Kaichouh, « pour chaque 30 éducateurs, un superviseur encadrant pédagogique aura pour mission de les suivre et les encadrer tout au long de l’année ». Avec à la clé, selon le directeur de la FMPS, la mise en place par la fondation d’un système d’évaluation des compétences des éducateurs. Enfin, la FMPS, qui de l’aveu même de son directeur veut « se maintenir en tant qu’acteur majeur du préscolaire au Maroc » – comprenez public bien sûr – procède à des recrutements de masse. « Ce sont des milliers de personnes qui sont formées», affirme Aziz Kaichouh, qui ajoute : « Avant, les acteurs du préscolaire et les associations recrutaient en fonction de paramètres très faibles. Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en place un métier d’éducateur du préscolaire» Mais, dans ce même entretien, le directeur de la FMPS, qui a pour ambition « d’investir encore plus dans la qualité de l’éducation et des ressources humaines », n’évoque jamais le statut de ces éducatrices, leur rémunération, leurs droits sociaux, bref, ce qui permettrait à cette « ressource humaine » de travailler dans des conditions décentes.

Au cœur du processus de préscolarisation, il y a bien sûr les éducatrices. Une population qui a fait l’actualité, en organisant manifestations et sit-in de manière périodique, mais surtout depuis 2019, afin de faire prévaloir ses droits. Dans le préscolaire traditionnel et non structuré comme dans le privé bas de gamme, la situation du personnel éducatif est à l’image de l’informel en général : le non-respect du salaire minimum et des droits sociaux y est quasi généralisé. Dans le préscolaire public, la situation des éducatrices n’est pas franchement meilleure.

Lors de ces dizaines de manifestations conduites par des éducatrices qui officient dans le secteur public aux quatre coins du pays, ces dernières évoquent les discriminations qu’elles endurent et adressent des doléances au ministère de tutelle. Il y est question de précarité, du non-respect du salaire minimum par les associations dont elles dépendent, mais également du manque de considération de leur part, de harcèlement en tout genre… Leur demande est claire : un respect de leurs droits sociaux, mais aussi une meilleure gestion du préscolaire qui devrait, selon elles, dépendre des académies provinciales de l’Éducation nationale et non pas d’associations. « Nous sommes déconsidérées par tout le monde, les parents d’élèves, les enseignant.e.s du primaire, les présidents d’associations, alors que notre travail est primordial pour l’avenir des enfants. Nous sommes toujours menacées de renvoi et soumises à du harcèlement psychologique. Comment peut-on dans ces conditions-là donner le meilleur de nous-mêmes à ces jeunes pousses ? », lance une des éducatrices, lors d’une manifestation à Béni Mellal. Et c’est à Béni Mellal et dans ses environs (Afourar et Ouaouizaght) que nous nous sommes rendus afin de prendre la pleine mesure de la situation des éducatrices, du travail des associations locales et de la qualité de l’éducation prodiguée aux enfants de la région. De source syndicale, la région compterait pas moins de 5 000 éducatrices, dont 216 pour la ville de Béni Mellal.

L’éducatrice fait partie d’un package !

À Béni Mellal, l’offre préscolaire est la même qu’ailleurs au Maroc, avec un public qui gagne en nombre et un privé non homogène. « L’éducatrice est lésée dans ses droits fondamentaux, dans le public comme dans le privé. Elle subit bon nombre d’injustices et vit dans une précarité totale. Elle touche en grande majorité un salaire dérisoire, parfois moins de 1 000 dirhams par mois », lance Najwa, éducatrice de longue date à Béni Mellal et activiste syndicale. Najwa nous explique que si le métier d’éducateur est féminisé dans son écrasante majorité, c’est que d’une part, on part du principe qu’une femme est par nature patiente et que son « caractère maternel inné » répond au besoin de sécurité affective des enfants. Et que, d’autre part, ce métier ne peut être assuré que par des femmes du fait qu’elles se taisent sur les discriminations qu’elles peuvent subir. « L’éducatrice dans le préscolaire public fait partie du package négocié entre les associations et le ministère de tutelle. C’est le maillon faible de cette transaction. Elle n’est que rarement payé le SMIG comme convenu entre les deux parties. De plus, elle est livrée à elle-même, en absence d’une inspection de travail réelle », nous explique Rachid, un syndicaliste de la ville bien au fait de ce dossier. Et d’ajouter : « La responsabilité incombe au ministère qui met le destin des éducatrices entre les mains d’associations, alors que ce sont les académies régionales qui devraient s’en charger. Nous n’aurons jamais un préscolaire de qualité si de bonnes conditions sociales, matérielles et psychologiques ne sont pas assurées aux éducatrices. » Rachid poursuit sur les dysfonctionnements de ce dispositif : « Une éducatrice a été licenciée pour être remplacée par un membre de la famille ou une connaissance du président de l’association. Or la réclamation de l’éducatrice n’est pas prise en considération à l’académie, qui dit ne reconnaître que l’association et non pas l’individu qu’est l’éducatrice ! » D’autres pratiques ont été également évoquées par les militants associatifs : « L’État paie directement les associations, qui doivent assurer le paiement des éducatrices. Mais ensuite, ces dernières ne touchent même pas la moitié de leurs salaires. Le responsable de l’association leur donne un chèque avec le SMIG et leur demande d’aller retirer l’argent, de ne garder que la moitié de la somme et de rapporter le reste. Mais aux yeux des autorités, tout est correct.» Sur le terrain, les éducatrices évoquent mille et une autres discriminations auxquelles elles doivent faire face, à commencer par des salaires impayés de plusieurs mois, le mépris des enseignants et des directeurs d’établissement, les conditions de travail difficiles, des horaires extensibles, des congés non payés…

L’association Krazza pour le développement rural (Akder) se positionne comme une des structures les plus sérieuses dans le registre du préscolaire. Elle porte le nom du village qui l’a vu naître (Krazza), limitrophe de Béni Mellal. Aujourd’hui, elle a une portée régionale puisqu’en plus de travailler à Béni Mellal, elle est aussi présente à Fkih Bensalah. Elle assure des classes de préscolaire, organise également des sessions de formation pour les éducatrices ainsi que des formations des formateurs de l’enseignement préscolaire pour renforcer les capacités des éducatrices. « Nous avons accumulé une expérience importante dans le préscolaire, un domaine dans lequel nous travaillons depuis 1998 avec des classes privées, en collaboration avec le secteur public ou en prenant en charge des entités relevant du registre traditionnel. Nous assurons une formation aux éducatrices à raison de quatre fois par an, ainsi que le suivi dans les classes », assure Leila Saidi, coordinatrice générale du préscolaire au sein d’Akder. L’association travaille en partenariat avec l’académie et assure la gestion de 29 classes du préscolaire public, 17 à Béni Mellal et sa région et 12 à Fkih Bensalah, pour 500 enfants bénéficiaires, que ce soit dans les zones urbaines ou rurales. Les responsables assurent respecter l’accord avec l’académie : des éducatrices payées au SMIG, déclarées à la CNSS et bénéficiant d’une assurance, tout en précisant que « l’association n’ayant pas de fonds de roulement, les éducatrices ne sont payées que quand elle reçoit la subvention». Les cadres de Krazza sont unanimes pour décrire la précarité des éducatrices et le défi de proposer une prestation de qualité aux enfants, dans les villes comme dans les campagnes. Mais un travail de fond est fait pour donner aux éducatrices les outils nécessaires pour un rendu de qualité. « Il a déjà fallu faire face à une question d’estime de soi. On les entendait dire, ana ghir mourabbiya, je ne suis qu’une nounou. Pour la majorité d’entre elles, ce n’était pas un choix de carrière, mais une nécessité pour terf dial khobz, pour gagner leur pain. Des femmes mariées, divorcées ou célibataires, mais provenant toutes de couches précaires. Il a d’abord fallu faire preuve de patience et d’écoute, et travailler la posture, la confiance en soi », explique Saïda Melkaoui, assistante pédagogique chez Akder. Elle a assuré un coaching accompagné d’une formation en approche pédagogique Montessori, même si les éducatrices sont obligées de travailler avec des produits recyclés, faute de moyens. « C’est un apport important. Tout le monde y trouve son compte, les éducatrices, les enfants et les parents. Mais ce renforcement de capacités ne peut réussir que si les éducatrices sont sécurisées matériellement », ajoute Saïda Melkaoui, qui poursuit : « Les éducatrices vivent dans l’angoisse de ne pas être payées, de ne pas être gardées. Elles subissent de plein fouet la fragilité de leur statut et dépendent de la bienveillance des autres parties prenantes : les associations, l’État, la FMPS.»

Des décisions de Rabat…

D’ailleurs, la FMPS, dans un souci affiché d’améliorer la qualité, demande aux éducatrices d’avoir au minimum le baccalauréat. Ce qui pose un problème pour un nombre important d’entre elles, qui n’ont pas ce diplôme mais justifient d’une grande expérience. «Nous avons lancé à l’été 2021 l’opération Ta7adi Baccalauréat (Défi bac) pour les éducatrices, afin de leur faire passer le bac. Un nombre important de professeurs d’anglais, de français et de sciences s’est mobilisé pour accompagner plus de 200 éducatrices dans ce défi où l’on retrouvait aussi des filles venant du privé», conclut fièrement Saïda Melkaoui.

À une trentaine de kilomètres de Béni Mellal se dresse la petite ville d’Afourar. L’association Al Intilaka (Aideca), menée par les jeunes de la région, a assuré un travail de formation au profit de 60 éducatrices. « Il était notamment question des droits et responsabilités des éducatrices, de l’estime de soi, de soft skills ou encore de techniques de communication. Les éducatrices provenaient d’Afourar, Béni Ayat et des autres régions de la province», précise Samir Saadaoui, coordinateur de ce programme. L’association a choisi de travailler sur des programmes de renforcement de capacités de cette population fragilisée plutôt que de s’engager comme association partenaire. « Les éducatrices se plaignaient toutes de leur situation financière, même si on retrouvait parmi elles des femmes avec plus de 20 ans d’expérience. Il y en a qui n’ont pas été payées depuis plusieurs mois. Nous les poussons à s’organiser en coopératives, surtout pour celles qui travaillent chez elles ou dans le privé précaire », ajoute Samir Saadaoui. Observateurs avertis de leur environnement, les jeunes acteurs associatifs d’Al Intilaka se posent des questions pertinentes quant à la gestion de ce programme de préscolaire public. « Ce sont des gens de Rabat qui décident de la gestion d’une classe dans un douar perdu d’Azilal, sans suivi notamment des éducatrices. Ce genre d’initiatives ne peut réussir que s’il est réalisé en collaboration étroite avec les acteurs locaux », ajoute Samir Saadaoui. Lakbira Abekhan est une ancienne éducatrice à Afourar qui travaille aujourd’hui au sein de l’association. Elle raconte : « L’offre préscolaire à Afourar va d’une classe dans un garage au formel qui est partagé entre les classes de la FMPS et celles gérées par des associations locales. Il n’y a que des femmes qui font ce travail. Elles sont plusieurs à l’avoir choisi pour son côté pratique : travailler dans une structure à côté de chez soi, faire bénéficier leurs enfants d’une scolarité gratuite… ce qui leur permet de concilier vie privée et travail. Ces femmes sont en majeure partie exploitées, avec des salaires de misère, et ne disposent pas de couverture médicale, surtout dans le privé où règne l’anarchie.» Khadija, éducatrice dans le secteur public à Afourar ajoute : « Ces femmes sont également responsables d’une famille. Elles sont obligées de supporter toutes les injustices, y compris d’assurer plusieurs classes à la fois (moyenne et grande section), arabe et français, et d’accepter des salaires misérables» Les personnes interviewées sur place ont également émis des critiques envers le ministère et la FMPS. « Il n’y a pas de communication, pas d’interlocuteur, pas de documents légaux que la FMPS devrait en principe fournir pour acter le partenariat. Il y a également un flou dans les responsabilités des uns et des autres. On ne reçoit ni supports pédagogiques, ni jeux et encore moins de cartables pour les élèves », fustige Riad Hamid, directeur de l’école primaire El Atlas à Afourar. « Le plus important, c’est le travail de terrain pour recruter les enfants pour remplir la classe préscolaire. La fondation est hors zone quand il s’agit de cette étape, qui est essentielle à la réussite du chantier du préscolaire en milieu rural.»

Une régularisation en bonne et due forme

Vingt-cinq kilomètres séparent Afourar de Ouaouizaght, située quasiment sur les rives du lac Bin El Ouidane. Une bourgade de moins de 15 000 habitants ne possédant quasiment aucune activité génératrice de revenus, mis à part l’hôtel Bin El Ouidane où travaillent bon nombre de ses habitants. À la tête de l’association Ennour pour l’autonomisation des femmes, Amina Bargaz connaît bien la situation des éducatrices et des femmes en général dans cette petite ville enclavée : « Ici, les femmes sont tout le temps discriminées. Dans l’agriculture, durant la saison de collecte des olives, les femmes perçoivent la moitié du salaire d’un homme, 60 dirhams contre 120 dirhams, alors qu’elles passent la journée à sélectionner les olives dans des postures difficiles. Quant à ce métier d’éducatrice, ce sont des femmes qui assurent ce travail dans des garages ou dans des maisons, non loin des regards des frères et des pères ». Dès 2005, Amina Bargaz a commencé à intégrer ces femmes dans un cadre associatif afin de mieux défendre leurs droits. « On a longtemps travaillé en collaboration avec la délégation régionale et créé des classes dans les écoles publiques. Les éducatrices étaient alors payées par les cotisations des parents (en moyenne 50 dirhams par mois). Elles percevaient un salaire de 1 000 dirhams en travaillant matin et après-midi», se rappelle-t-elle. Puis, à partir de 2019, la porte a été ouverte aux associations dont le préscolaire était une des activités principales, afin qu’elles bénéficient des aides de l’État : une aide matérielle pour le salaire des éducatrices et le local au sein d’un établissement scolaire public. « À Ouaouizaght, celles qui font ce travail ne le font pas par amour, mais pas pure nécessité, en attendant un meilleur emploi. Pour réussir le chantier de la généralisation du préscolaire, il faut valoriser ce métier afin qu’il devienne véritablement attractif et que des profils de qualité puissent avoir envie de l’exercer», conclut-elle.

Durant l’été 2022, les annonces de recrutement d’éducatrices se sont multipliées, dans les villes comme en milieu rural, aux quatre coins du pays. On y voit l’Anapec s’associer à la FMPS et à la Fondation Zakoura Education, à la recherche de profils de jeunes personnes « ayant entre 21 et 35 ans, disposant du baccalauréat, justifiant d’une bonne maîtrise des langues, en particulier du français et de l’arabe, ayant de l’expérience dans le domaine et vivant dans le douar concerné». Après sélection, le contrat est signé avec l’Anapec, et non pas avec le ministère de tutelle ou l’académie. La valorisation de ce métier, cruciale pour les enfants de notre pays, ne devrait-elle pas passer par l’intégration pure et simple de ces éducatrices dans le système éducatif national, au même titre que tous les enseignants ?


[1] https://www.fmps.ma (consulté le 17 octobre 2022).

[2] Khatla, Kenza, « Le taux de scolarisation en préscolaire devrait atteindre 76 % en 2022-2023 (Aziz Kaichouh) », in Medias24, 8 septembre 2022. Disponible sur https://medias24.com/2022/09/08/le-taux-de-scolarisation-au-prescolaire-devrait-atteindre-76-en-2022-23-aziz-kaichouh/ (consulté le 15 octobre 2022).»

Hicham Houdaïfa et Leïla Saheb Ettabaa

Travailleuses invisibiles, les métiers de la discrimination au Maroc, collectif, 2022
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5 octobre 2025