Pour repenser le rôle de l’Université
Remettre l’humanisme au cœur de l’Université et repenser le rôle social de cette institution après les bouleversements de 2011. Tel était l’objet du colloque international organisé en deux volets par un groupe d’universitaires tunisiens, de Tunisie et de la diaspora. Mohsen El Khouni, de l’Université de Tunis El Manar, Mouldi Guessoumi, de l’Université de Tunis, et Mohamed-Salah Omri, professeur de littérature arabe moderne à St John’s College à Oxford, ont coordonné ce projet au carrefour de la pédagogie, des sciences humaines et de la politique.
La première rencontre, les 30 et 31 octobre 2014 à Tunis, portait sur « Nouvel humanisme et révolutions arabes ». Les intervenants, venus du monde arabe mais aussi d’Amérique, d’Europe, d’Afrique et d’Inde, ont interrogé les événements récents à la lumière de différents contextes politiques, économiques, sociaux et culturels, comme ceux de la Roumanie, de l’Amérique latine. La seconde, tenue à Kasserine en avril 2015, portait plus spécifiquement sur « Université et société dans le contexte d’un nouvel humanisme », et s’intéressait à la responsabilité sociale de l’Université.
J’y ai présenté le projet des Presses de l’Université Citoyenne, dirigé par Driss Ksikes, en partenariat avec la Fondation HEM, en soulignant l’importance de la vulgarisation et de la démocratisation des savoirs en sciences humaines.
Ce projet a donné lieu à une publication trilingue, arabe, français et anglais, dont voici la conférence de lancement.
Université and Society within the Context of Arab Revolutions and New Humanism | Mohsen El Khouni, Mouldi Guessoumi and Mohamed-Salah Omri | Rosa Luxembourg Stiftung | 332 p. | ISBN 978-9938-14-987-6