En toutes lettres a besoin de vous!
Une diffusion inexistante.
Une distribution défaillante.
Des bibliothèques publiques en nombre très insuffisant, laissant des régions entières (parfois des villes universitaires) sans cet équipement essentiel.
Des librairies fragilisées par la vente directe aux écoles et aux institutions publiques et par le piratage. Qui sont structurellement contraintes de mettre en avant le livre importé, plus cher, sur lequel les marges sont plus importantes, au détriment du livre marocain. Qui sont obligées de se consacrer intégralement à la rentrée scolaire pour assurer leur trésorerie de l’année, ce qui fait que de fin juin à fin octobre il est quasiment impossible de faire vivre le livre marocain de littérature générale.
Au Maroc, nous avons des auteurs talentueux. Nous avons les compétences qui savent mettre en forme leurs travaux. Ces talents, ces métiers doivent pouvoir vivre de leur art et de leur savoir-faire, et doivent être rémunérés à leur juste valeur. Mais dans le contexte actuel, personne ne vit de sa plume. Beaucoup d’auteurs partent tenter leur chance dans des circuits éditoriaux mieux rodés.
Est-ce que nous pouvons encore accepter d’être les consommateurs de livres produits ailleurs, dont le prix est une véritable barrière ?
Est-il normal de renoncer à produire nous-mêmes les œuvres qui nous concernent et nous ressemblent, qui nous ouvrent l’esprit et construisent notre imaginaire et notre pensée ?
Consolider le secteur du livre au Maroc suppose une implication à tous les niveaux :
- de nos pouvoirs publics dont nous attendons un vrai engagement en faveur de la lecture publique, et pas seulement une action événementielle ;
- de l’interprofession, qui a tout à gagner à être solidaire et à voir plus loin que son intérêt particulier ;
- des lecteurs, qui doivent comprendre que le prix d’un livre, c’est la possibilité de maintenir vivant tout un secteur qui contribue, au même titre que le cinéma ou le sport, à faire exister notre pays dans le monde.
À En toutes lettres, nous faisons face aux conséquences de cette situation structurelle. Sans votre engagement actif à nos côtés, il nous sera impossible de continuer à produire ces livres et à nourrir la vie intellectuelle et citoyenne de notre pays.
Achetez nos livres !
Invitez nos auteurs !
Et aidez-nous à imprimer !
Depuis le covid, les prix du papier se sont envolés, rendant beaucoup plus difficile d’imprimer et de maintenir le livre à un coût abordable. Nous avons 3 ouvrages prêts à imprimer et 3 autres livres programmés pour cette saison. Pour mener à bien ces projets, nous faisons appel à vous.
300 préachats de 300 DH ou 150 préachats de 60 € (hors Maroc) nous permettront de procéder à l’impression de trois ouvrages.
- Les droits culturels de la personne, ouvrage collaboratif coordonné par Danielle Pailler (collection Les Questions qui fâchent). Un plaidoyer à 19 voix, du Maroc et du Sud Global, pour la reconnaissance des cultures endogènes et des patrimoines intérieurs.
- La fuite des capitaux d’Afrique, les pilleurs et les facilitateurs, collectif dirigé par Léonce Ndikumana et James K. Boyce (collection Économies, sociétés et humanités). Une grande enquête économique sur les mécanismes utilisés pour faire de l’Afrique un continent débiteur.
- Réédition augmentée de Maroc : la guerre des langues ?, collectif dirigé par Kenza Sefrioui (collection Les Questions qui fâchent). Une réflexion sur la diversité linguistique du Maroc et sur la place de chaque langue dans notre société. Cette nouvelle édition apporte un éclairage sur l’amazighe et sur l’anglais.
Et bientôt :
- Posséder, construction de l’État et résistances aux mécanismes de dépossession dans le Maroc post-2011, de Soraya El Kahlaoui (collection Économies, sociétés et humanités, avec HEM Research Center). Une enquête sur la manière dont les groupes sociaux marginalisés revendiquent leurs droits dans le Maroc post-2011, notamment les conflits et les rapports de force concernant le droit au logement.
- Les Cités fantômes du Maroc, de Hicham Houdaïfa (collection Enquêtes). Une série d’enquêtes, de reportages, de récits de vie et de portraits sur ce que sont devenues les anciennes cités minières du Maroc.
- De Nador à Casablanca, de Salaheddine Lemaïzi (collection Enquêtes). Une grande enquête sur le contrôle migratoire au Maroc.
Vous souhaitez recevoir ces trois titres ? Écrivez-nous à info@etlettres.com
Pour toute commande de 30 ouvrages, En toutes lettres offre une rencontre avec un.e des auteurices.
Et surtout, n’oubliez pas que tout notre catalogue est disponible chez votre libraire…
Merci d’avance de votre soutien !