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Forbidden Stories, au-delà des menaces

Reporters sans frontières (RSF) et Freedom Voices Network ont lancé, en octobre dernier, Forbidden Stories, « un projet destiné à sécuriser les données des journalistes menacés et à poursuivre et publier leurs enquêtes en cas d’homicide ou d’arrestation. » Selon Laurent Richard, fondateur de Freedom Voices Network, « Forbidden Stories a pour mission de publier et poursuivre le travail que d’autres journalistes ne peuvent plus mener parce qu’ils ont été menacés, emprisonnés, ou assassinés. Notre but : garder en vie leurs histoires et s’assurer qu’un maximum de personnes aient accès à une information indépendante sur des sujets aussi importants que l’environnement, la santé, les droits de l’homme ou la corruption ».

Pour que les enquêtes interdites voient le jour

Il s’agit également à travers ce projet de « mettre le journalisme d’investigation au cœur du combat pour la liberté de la presse et la protection des journalistes. Utiliser le journalisme pour défendre le journalisme et garantir ainsi l’accès à l’information libre et indépendante, tel est l’objectif de cette initiative innovante. Au-delà, Forbidden Stories est un signal fort que nous adressons aux prédateurs de la liberté de l’information du monde entier », ajoute Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).

Le projet prévoit, en cas de menaces pesées sur le journaliste, de mettre à l’abri l’enquête, le temps qu’il puisse la terminer. Et si quelque chose arrive au journaliste, Forbidden stories travaillera pour achever l’enquête et publier ses résultats à une large échelle « grâce à un réseau collaboratif de médias engagés dans la défense de la liberté de l’information. » De plus, une à deux enquêtes collaboratives seront réalisées par Forbidden Stories via un réseau de médias internationaux.

Hicham Houdaïfa

1 décembre 2017