140 000 livres retirés des bibliothèques. Depuis juin 2016, le gouvernement turc a vidé les rayonnages de plus de mille bibliothèques et détruit des ouvrages au prétexte qu’ils diffuseraient les idées de Fethullah Gülen. Après les purges dans la presse, l’édition et l’université, après les arrestations d’écrivains, dont Asli Erdogan, ce sont les livres qui sont visés. Le gouvernement Erdogan a une conception large de ses opposants, puisque, révèle Deutsche Welle, parmi les 139 141 titres qui font l’objet d’une « enquête », se trouvent des livres de Spinoza, Camus, Louis Althusser, « tous accusés d’avoir fait partie d’organisations terroristes », commente Antoine Oury d’Actualitté. « Le gouvernement aurait même fait retirer un manuel de mathématiques dans [Lire la suite]
Dans le sillage du Prix international de la fiction arabe, remis chaque année à Abu Dhabi, six jeunes écrivains, âgés de 26 à 40 ans, suivent à un atelier d’écriture en plein désert émirati. Beaucoup sont nouvellistes, comme le Soudanais Mohammed Al Dabi, qui a reçu pour Ombre le prix Tayeb Saleh 2014, le Saoudien Ashraf Fagih remarqué pour son recueil Le chasseur fantôme en 1997, l’Émiratie Mariam Nasser. Le Palestinien Mutaz Quteineh est poète. L’Irakienne Hawra Al Nadawi figurait, avec Sous le ciel de Copenhage dans la première sélection du Prix international de la fiction arabe 2012. Quant à l’Omanaise Huda Hamed, elle a reçu le Prix Sharjah de [Lire la suite]
Lecture d’Islam et femmes, les questions qui fâchent par Jacques Ould Aoudia. Ce livre apporte un souffle de fraîcheur vivifiant sur une des questions qui taraude nos sociétés de part et d’autre de la Méditerranée : l’Islam. En prenant à bras le corps le sujet des femmes et de l’Islam, Asma Lamrabet s’attaque au noyau dur des questionnements déboussolés, inquiets ou agressifs qui s’expriment chaque jour à propos de l’Islam, tant dans les sociétés de culture musulmane que dans les pays européens et tout particulièrement en France. En abordant ces thèmes, ce livre s’expose aux critiques symétriques des islamistes radicaux comme de celles des propagateurs de l’islamophobie, qui, tous deux, soufflent [Lire la suite]
Le rapport annuel sur les violences faites aux femmes, présenté par Oyoune Nissaiya, l’Observatoire marocain des violences faites aux femmes, à Casablanca, le 8 décembre dernier, fait froid dans le dos. Ce neuvième rapport, intitulé à juste titre, « Femmes démunies face aux violences », fruit de chiffres compilés et étudiés par une dizaines de centres d’écoute faisant partie de l’Observatoire marocain des violences faites aux femmes, confirme la tendance à la hausse des violences contre les femmes. Il montre également que les mesures prises par l’État ne sont pas à la hauteur de cette situation dramatique. « La plupart des femmes violentées sont de jeunes femmes. Elles sont économiquement dépendantes des époux, [Lire la suite]