Les livres universitaires, « des livres invendables et illisibles, édités à compte de laboratoire, qui allongent le CV de leurs auteurs, le métrage des bibliothèques et la culpabilité des étudiants à qui on fourgue des bibliographies qu’ils ne lisent pas » ? À ce résumé provocateur d’un enseignant, la table ronde qui a eu lieu à Livre Paris le 19 mars 2018 proposait des pistes pour faire le point sur l’état des lieux du genre à l’heure du numérique. Coût, nouveaux modèles, comment renouveler les presses universitaires ? Et comment faire du numérique une opportunité pour ces ouvrages ? Le bilan et les avis de cinq spécialistes. Cédric Michon, directeur des Presses Universitaires de [Lire la suite]
En même temps que Livre Paris, s’est tenu au Palais de la Femme à Paris le Salon de l’Autre livre, organisée par l’association internationale d’éditeurs indépendants du même nom. Du 16 au 18 mars, l’Autre livre a donc été le off de la grande manifestation commerciale qui se tenait Porte de Versailles, pour faire entendre « une autre logique que celle de la marchandisation ». Les explications et le plaidoyer d’Alain Gorius, président de l’Autre livre, pour une politique en faveur de l’édition indépendante. Propos recueillis par Kenza Sefrioui
Freemuse vient de publier son rapport annuel sur la liberté d’expression créative. L’ONG, qui s’est basée sur l’étude de 553 cas de violations signalés dans 18 pays, s’inquiète de l’émergence d’une culture mondiale visant à faire taire les artistes qui dérangent ou vont à l’encontre d’un certain ordre moral. En 2017, 48 artistes ont purgé des peines qui totalisaient plus de 188 ans de prison. 70 % des atteintes aux femmes artistes étaient motivées par l’accusation d’ « indécence ». Au Maroc, Freemuse souligne le poids des « lignes rouges » et revient, entre autres, sur l’exil du rappeur Lhaqed, alias Mouad Belghouat, en Belgique, sur l’interdiction de Much Loved de Nabil Ayouch et [Lire la suite]