« Tanger mon ange Était aux anges Il y a dix ans Il y a vingt ans Il y a trente ans Je ne sais plus Je ne suis plus » Les entêtantes ritournelles qui composent le premier recueil de poèmes de Farid Bahri rendent un hommage plein de mélancolie à Tanger. L’auteur, qui enseigne l’histoire à Bruxelles, est fasciné par la cité du Détroit, hanté par ses fantômes, déchiré par la nostalgie de ce qu’elle fut et l’effroi de ce qu’elle est devenue : « Ta légende tenace Par mille pelleteuses menace De sombrer à jamais Dans l’Atlantique ». Destin nu (poèmes de la tangerinité) suivi de Ergs (poèmes de la désertion),est ponctué par les [Lire la suite]